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sur les maladies infantiles

Réalisations et avancées

L’appui financier apporté par la Fondation aux chercheurs et à leurs projets de recherche novateurs témoigne de la confiance que nous leur accordons et agit comme effet de levier, entraînant l’investissement d’autres bailleurs de fonds. Ainsi, chaque dollar investi au départ peut totaliser de 5 à 10 fois plus en fonds de recherche!

Résultats des projets financés cette année, 2022

Au fil des ans, la Fondation des étoiles, appuyée par un nombre de donateurs, a pu contribuer au développement et aux avancées de la recherche pédiatrique d’excellence au Québec. Voici quelques résultats des projets financés cette année 2022 :

  • Les premiers résultats d’une étude de la Dre Lily Hechtman pédopsychiatre au CUSM, sur la santé mentale des familles en période de confinement, démontrent que 78. 5% des familles observées (254 familles canadiennes et québécoises participantes) présentaient des symptômes supérieurs au seuil d'anxiété, de dépression et de mauvais fonctionnement familial avec une proportion élevée de parents rapportant des symptômes d'anxiété au-dessus du seuil (62,9 %) et de dépression (73,4 %). Cette étude fournit une première étape vers l'identification des caractéristiques des familles à risque et le ciblage des interventions pour atténuer les effets négatifs de la mise en confinement.

  • Près de 100 enfants et leurs parents ont participés à l’étude sur les Attitudes et comportements alimentaires problématiques des enfants (ACAP ) de la Pre Isabelle Thibault du CHU de Sherbrooke. Ses analyses préliminaires permettent de constater qu’une proportion de 16% des enfants de 5e et 6e année présentent des ACAP d’une intensité préoccupante. Parmi les facteurs de risque associés aux ACAP, **les analyses préliminaires permettent de constater que les enfants présentant des ACAP ont significativement plus de difficultés relativement à plusieurs facteurs de risque, soit les sentiments dépressifs et anxieux, l’estime de soi, l’aliénation personnelle et interpersonnelle, le déficit d’introspection, le manque de régulation émotionnelle, le perfectionnisme, l’ascétisme, les difficultés relationnelles avec la mère (manque de confiance et colère à son endroit). **

  • Durant la pandémie, la Pre Catherine Malboeuf-Hurtubise au CHUS et d l’Université Bishops a réalisés deux études sur l’impact de deux interventions d’art thérapie, en contexte scolaire, sur la santé mentale des enfants d’âge primaire. Depuis mars 2020, les deux projets ont été réalisés en ce sens : La première étude pilote **comparait une intervention de coloriage de mandala (d’art thérapie basée sur la présence attentive) et une intervention de dessin dirigé centrée sur les émotions. Le projet c’est fait auprès d’une classe d’une école primaire (n=22) au début de la pandémie (printemps 2020). **Les résultats de ce projet pilote ont indiqué des potentielles diminution de l’hyperactivité des enfants dans les deux groupes et une diminution des niveaux d’inattention dans le groupe de dessin dirigé centré sur les émotions. Dans la deuxième étude, menée durant l’année académique 2020-2021, ont comparé les effets des deux mêmes interventions auprès de 165 enfants provenant de deux écoles différentes (total de 8 classes). Les résultats de notre recherche indiquent que les deux interventions ont significativement diminué les niveaux d’anxiété des enfants.

Propulsons la recherche sur la COVID-19

En mars 2020, une campagne d’urgence : « Propulsons la recherche sur la COVID-19 » a été lancée afin de soutenir la recherche pédiatrique sur la COVID-19. Les fonds amassés dans cette campagne ont permis de financer rapidement un projet d’excellence sur les « Conséquences périnatales de la COVID-19 : Impact sur la santé des femmes enceintes et des nouveau-nés » dirigé par Dre Boucoiran et ses collaborateurs. Dre Boucoiran poursuit activement cette recherche mais elle et son équipe ont fait quelques avancées que vous trouverez ci-dessous.

  • NOM DE L’INVESTIGATEUR PRINCIPAL : Isabelle Boucoiran, CHU Sainte-Justine 
  • Campagne sur la COVID-19  et les maladies infectieuses – résultats de mars 2020 à mars 2021  
  • AXE DE RECHERCHE : Maladies infectieuses et soins aigus 
  • PROJET FINANCÉ : Groupe québécois de recherche sur l’infection périnatale à COVID-19 

PLAN POUR L’OBTENTION DE FINANCEMENT SUBSÉQUENT (EFFET DE LEVIER) :  Nous avons obtenu du financement du MSSS et du FRQS pour le Groupe québécois de recherche sur l'infection périnatale à la COVID-19, ainsi que du financement de la Santé publique du Canada et des IRSC pour le registre Canadien CANCOVID-Preg dont le registre CODI-PREG-Q fait partie.

NOM DES COLLABORATEURS (centres et autres) :  En date de septembre 2021, les centres participants au registre COVI-PREG-Q sont les suivants : - CHU Sainte-Justine, Dre Isabelle Boucoiran,  - CIUSSS de l'Estrie - CHUS, Dr Jean-Charles - Pasquier et Dr Arnaud Gagneur  - CHU de Québec - Université Laval, Dr Emmanuel Bujold  - Hôpital de Montréal pour Enfants du CUSM, Dr Marc Beltempo - CIUSSS Saguenay-Lac-St-Jean, Dre Pascale Guérin - CHUM, Dr Bi Lan Wo - CISSS de Laval (La cité de la Santé, Laval, Québec), Dre France Leduc - CIUSSS du Nord-de-l'Ile-de-Montréal, Dre Isabelle Vachon - CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, Dr Laurent Tordjman  - CIUSSS du Centre Ouest-de-l'île-de-Montréal, Dr Haim Abenhaim - Chercheur participant au projet : Sylvie Girard.

COMPÉTENCES ET COMPLÉMENTARITÉ DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE : Le Groupe québécois de recherche sur l'infestion périnatale à la COVID-19 est un groupe québécois d’obstétriciens, de néonatologistes, de pédiatres et de chercheurs, mené par Dre Isabelle Boucoiran et Dr Arnaud Gagneur, dont le but est d’évalue les conséquences du SRAS-CoV-2 chez les femmes enceintes et leurs nouveau-nés au Québec.

EXPOSÉ VULGARISÉ : La pandémie actuelle reliée à la COVID- 19 est le troisième événement de transmission d’un coronavirus de l’animal à l’homme en seulement deux décennies. Les deux précédents ont été associés à des issues défavorables graves de la grossesse. Par conséquent, il est essentiel de caractériser les risques associés à l’infection par le SRAS-CoV-2 pendant la grossesse au Québec.

Selon notre premier rapport qui comprennent les données de 507 grossesses chez des femmes infectées par la COVID-19, diagnostiquées entre le 3 mars 2020 et le 26 mai 2021, 71% des femmes étaient symptomatiques. Treize pourcents (13%) des femmes enceintes infectées avaient été hospitalisées en raison de la COVID-19, dont un peu moins de la moitié (42%) avaient été admises aux soins intensifs.

Chez les 359 issues de grossesse répertoriés, 2% était des fausses-couches, 1% des mort-nés et 7 % des naissances vivantes ont eu lieu avant 37 semaines de grossesse. Dans 9 % des cas des naissances prématurées, l’accouchement était médicalement indiqué en raison de la santé de la femme. Cent-six (106) nourrissons ont été testés pour l’infection par le SRAS-CoV-2, et aucun des résultats n’était positif.

ORIGINALITÉ DU PROJET :

  • L'étude de la transmission périnatale du SRAS-CoV-2 est très peu connue. 
  • Le registre COVI-PREG-Q, un registre populationnel de femmes enceintes infectées par le SRAS-CoV-2 et leurs nouveau-nés, est le seul de ce genre au Québec et permet de combler l’absence de données de la Santé publique dans cette population vulnérable. 
  • Le partage des données avec un réseau canadien, CANCOVID- Pref, sous la direction de la Professeure Déborah Money.

QU’EST-CE QUI EN FAIT UN PROJET UNIQUE ? : 

  • La participation de 10 Centres mère-enfant au Québec 
  • Une approche périnatale intégrée de la mère et de son enfant pour répondre aux principales questions de recherche 

  • Une équipe multidisciplinaire de cliniciens et de chercheurs travaillant ensemble dans un but commun et ce, sur plusieurs sites au Québec. 

AVANCÉES À CE JOUR :

COVIPREGQ a contribué à plus de 4 rapports nationaux

https://ridprogram.med.ubc.ca/cancovid-preg/

Le groupe a publié les articles suivants :

  1. McClymont E, Abenhaim H, Albert A, Boucoiran I, Cassell K, Castillo E, Crane J, Elwood C, Fell DB, Joynt C, Kotaska A, Murphy PA, Murphy-Kaulbeck L, Poliquin V, Ryan S, Saunders S, Scott H, Shah P, Snelgrove J, Can Schalkwyk, Yudin MH, Money D. Canadian Surveillance of COVID-19 in Pregnancy (CANCOVID-Preg): A Rapidly Coordinated National Response Using Established Regional Infrastructures. J Obstet Gynaecol Can. 2021 Feb;43(2):165-166. doi: 10.1016/j.jogc.2020.10.005. PMID: 33546778.  

  2. McClymont E, Fell DB, Albert A, Alton GD, Barrett J, El-Chaar D, Harrold J, Krajden M, Lipsky N, Maan E, Malinowski AK, Othman M, Raeside A, Ray J, Roberts A, Ryan G, Sadarangani M, Sauve L, van Schalkwyk J, Shah P, Snelgrove JW, Sprague A, Ting J, Walker M, Whittle W, Williams C, Yudin MH, Zipursky JS, Abenhaim HA, Boucoiran I, Castillo E, Crane J, Elwood C, Joynt C, Kotaska A, Martel J, Murphy-Kaulbeck LC, Poliquin V, Ryan SR, Saunders S, Scott 

  3. H, Money D. Canadian surveillance of COVID-19 in pregnancy: Epidemiology and maternal and infant outcomes. Am J Obstet Gynecol. 2020 Dec;223(6):969. doi:10.1016/j.ajog.2020.08.137. 

En date du 11 octobre 2021, les Centres COVI-PREG-Q ont identifié 908 femmes COVID-19+, enceintes ou qui ont accouché, au Québec, depuis le début de la pandémie. De ce nombre, les données de plus de 500 de ces femmes ont été entrées dans une base de données en ligne. 

Ces données ont été incorporées dans les recommandations cliniques canadiennes pour les soins aux femmes enceintes infectées par le SRAS-CoV-2 et sur la vaccination contre le SRAS-COV-2 en grossesse https://sogc.org/covid. En particulier, elles ont mené à recommander la vaccination chez cette population plus vulnérable à des formes sévères de la COVID-19. 

POPULATION D’ENFANTS CONCERNÉS (# d’enfants) :  On peut estimer qu’environ 2 000 femmes ont été infectées par le SRAS-CoV-2 au Québec depuis le début de la pandémie. À ce jour, notre équipe en a identifié environ la moitié et les efforts continus en ce sens. 

TRANSFORMATIONS VISÉES POUR LA SANTÉ DES ENFANTS : Ce projet permettra de déterminer comment mieux prendre en charge les grossesses des femmes infectées, comment organiser l’accouchement de ces femmes et l’accueil du nouveau-né, comment soigner les nouveau-nés et mieux organiser les soins néonataux. 

EFFET DE LEVIER POTENTIEL : La mise en place du registre COVIPREGQ à travers le Québec a démontré la motivation des centres périnataux à participer à des projets d’envergure portant sur la surveillance des issues périnatales. Ceci est donc une preuve de concept pour établir d’autres collaborations interinstitutionnelles dans le réseau de la santé du Québec, pour collectées des données périnatales qui permettent l’évaluation et l’amélioration continue des pratiques. 

PROCHAINES ÉTAPES DANS CE DOMAINE DE RECHERCHE AU QUÉBEC, AU CANADA ET À L'INTERNATIONAL : Le groupe continue de faire les efforts nécessaires afin de poursuivre la collecte de données dans le registre COVI-PREG-Q par les centres actifs et d’augmenter le nombre de Centres participants au Québec. Ceci est déterminant pour monitorer  l'impact de nouveaux variants ainsi que de la   vaccination dans la population des femmes enceintes du Québec.

De plus, plusieurs collaborations (avec l’Ontario et à l’international) sont en cours utilisant les spécimens collectés, elles portent en particulier sur l’inflammation placentaire et la réponse immunitaire chez la femme.

Célébrons nos grandes victoires.

Quelques statistiques sur l'avancement de la recherche pédiatrique

Le taux de guérison global des principaux types de cancer pédiatrique est passé de 30 % en 1980 à plus de 80 % de nos jours.

La prématurité au Québec a beaucoup changé depuis les 10 dernières années. Il y a 10 ans, un bébé qui naissait à 24 semaines de gestation avait de 40 % à 50 % de chances de survie. Aujourd’hui, ce taux se situe entre 70 % et 75 %.

Au Québec, un enfant sur 100 naît avec une malformation cardiaque. Les avancées scientifiques réalisées permettent d’espérer une qualité de vie normale pour ces bébés, avec un taux de survie de plus de 95 %.

Selon une étude publiée en février 2019, un algorithme d'intelligence artificielle s'est montré aussi efficace que des pédiatres pour diagnostiquer des maladies communes chez des enfants comme la grippe (à 94 %), la varicelle (à 93 %) ou la maladie infectieuse pieds-mains-bouche (à 97 %), mais s'est également montré efficace pour reconnaître des maladies potentiellement mortelles telles que la méningite bactérienne (à 93 %).

Quelques avancées réalisées avec votre appui

Après avoir consacré 20 ans de sa vie à étayer l’implication de l’inflammation maternelle dans la genèse de l’autisme, les travaux de recherche dirigés par le Dr Guillaume Sébire, M.D., Ph.D., scientifique senior, IR-CUSM, professeur, département de pédiatrie, division de neurologie, faculté de médecine à l’Université McGill, en collaboration avec le Pr Maxime Descoteaux, professeur titulaire de la Chaire de recherche en neuroinformatique au CHU de Sherbrooke et Marie-Julie Allard, étudiante au Ph.D. au CUSM, ont porté fruits! Marie-Julie Allard a démontré, en utilisant un modèle animal préclinique, qu’une infection du placenta déclenchée par certains sous-types de streptocoques B jouait un rôle dans la genèse des troubles du spectre de l’autisme chez les mâles, mais pas chez les femelles. La prochaine étape de cette recherche consistera à étudier le blocage du médiateur inflammatoire concerné, en combinaison avec des antibiotiques, pour tenter de protéger le cerveau en développement contre les agressions inflammatoires provenant du placenta infecté.

Les travaux d’une équipe internationale de chercheurs, initiés par la Dre Nada Jabado, M.D., Ph.D., hémato-oncologue pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants, ont récemment attiré l’attention sur une molécule appelée TIM-3. L’étude place cette protéine au cœur de la régulation du système immunitaire et renforce son utilisation lorsqu’il s’agit de déclencher des réponses immunitaires intensifiées chez certains patients atteints de cancer, pour mieux traiter la maladie. Dans la majorité des pays, les cas de forme rare de lymphome sont traités comme des cancers alors qu’en réalité, ce sont des réponses intensifiées du système immunitaire. Pour ces patients, l’utilisation de traitements immunosuppresseurs va donner de bien meilleurs résultats et moins d’effets secondaires que les chimiothérapies selon la Dre Jabado. Une découverte majeure qui pourrait aussi ouvrir des avenues prometteuses quant au traitement de maladies auto-immunes comme le lupus, d’autres types de cancer, de la sclérose en plaques, et de maladies infectieuses comme le VIH/Sida ou le paludisme.

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